Depuis les années 2000, le domaine de la formation pour les demandeurs d’emploi a subi une transformation majeure, notamment avec la révision du CPF en 2018. Cette évolution a mis en lumière la diversification du secteur en deux “mondes” distincts : la formation “agile” et la formation “marchande”. Chacun de ces mondes adopte des approches spécifiques, reflétant des logiques différentes. 🔄
Parcours flexibles
D’une part, la formation “agile” se concentre sur l’employabilité à travers des parcours flexibles, favorisant l’innovation pédagogique et visant la certification et l’emploi. Les demandeurs d’emploi peuvent ainsi bénéficier de divers formats d’apprentissage, allant des cours en présentiel aux formations en ligne, en passant par les ateliers pratiques et les stages en entreprise. Cette variété permet de choisir le mode de formation qui correspond le mieux à leur style d’apprentissage et à leurs disponibilités. 💡
Dans le monde de la formation “agile” destinée aux demandeurs d’emploi, l’accent est mis sur la flexibilité des parcours. Contrairement aux approches traditionnelles, ces parcours flexibles sont conçus pour s’adapter aux besoins individuels de chaque apprenant. Ils offrent la possibilité de personnaliser le contenu de la formation, les horaires et les modalités d’apprentissage en fonction des compétences existantes, des objectifs professionnels et des contraintes personnelles de l’apprenant. Par exemple, dans son parcours de formation intitulé AFIP (Aide au Français pour l’Insertion Professionnelle), hUPercute intègre des périodes d’alternance entre cours présentiel et mise en pratique en entreprise (pmsmp, enquêtes métiers, actions bénévoles), offrant ainsi une expérience immersive et complète aux apprenants.
De plus, les parcours flexibles intègrent souvent des dispositifs de validation des acquis de l’expérience (VAE) ou de reconnaissance des acquis de l’expérience (RAE), permettant aux apprenants de valoriser les compétences acquises tout au long de leur carrière professionnelle, même s’ils n’ont pas suivi de formation formelle auparavant. Cette approche reconnaît et valorise l’expérience pratique des demandeurs d’emploi, favorisant ainsi leur réinsertion professionnelle.
Formation “marchande” ?
D’autre part, la formation “marchande” traite la formation comme un produit commercial, axé sur le CPF, avec des programmes standardisés et courts, parfois sans visée de qualification reconnue. Cette distinction soulève des questions sur l’efficacité à long terme de ces approches. 🎯
Cette évolution du paysage de la formation met en évidence une segmentation accrue du secteur, influencée par les politiques publiques et les modalités de financement. Bien que ces deux mondes offrent une certaine complémentarité, ils suscitent également des interrogations sur la pérennité et l’efficacité d’un modèle dépendant fortement des financements publics pour faciliter l’accès à l’emploi des demandeurs. 💼
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